Les prix montent au Royaume-Uni, la colère aussi. Alors que l’inflation a atteint 9,4 % sur un an au mois de juin, un record depuis 40 ans, de plus en plus de salariés réclament des hausses de salaires. Les revalorisations salariales dans le public et dans le privé sont pour la plupart jugées insuffisantes par les syndicats. Résultat : les appels à la grève se multiplient.
Le Royaume-Uni s’apprête à faire face à une vague de grèves dans de nombreux secteurs cet été.
Dans les transports, le personnel de ravitaillement de l’aéroport d’Heathrow, le plus fréquenté du pays, est en grève jusqu’à dimanche. Sur les rails, les cheminots ont prévu de nouveaux débrayages en août, après leur grève historique fin juin. Les dockers du port de Liverpool pourraient faire de même selon l’issue de la consultation en cours qui doit se terminer le 15 août prochain.
La liste s’agrandit chaque jour. Une grève massive est attendue fin juillet chez l’opérateur des télécoms britanniques BT. Fin août, ce sera au tour des postiers de Royal Mail.
La fonction publique n’est pas épargnée, puisque les infirmiers, les médecins et les enseignants ont annoncé mardi 19 juillet de prochaines grèves. L’annonce du gouvernement d’augmentations de salaires comprises entre 4,5 % et 9,3 % n’a pas satisfait les syndicats.
Les Britanniques réclament des augmentations de salaires au niveau de l’inflation. Une hausse du coût de la vie qui ne devrait pas s’améliorer, selon la Banque d’Angleterre, qui prévoit une inflation de 11% dès la fin de l’année.