La structure Cadior Production a créé la surprise en décrochant le choc Gris Bordeaux-Ama Baldé pour le 5 février 2023. Ibrahima Diop, qui est le patron de cette nouvelle structure créée l’année dernière, revient sur ce qui a été déterminant pour lui valoir de décrocher son premier «grand combat».
Les amateurs n’ont pas encore fini d’épiloguer sur la nouvelle victoire de Balla Gaye 2 sur Gris Bordeaux qu’ils viennent de se voir offrir sur un plateau, un autre choc entre le «3e Tigre de Fass» et Ama Baldé.
Alors qu’on s’attendait à voir un promoteur beaucoup plus capé, comme un certain Gaston Mbengue, concrétiser une telle affiche qui fait déjà saliver les amateurs, c’est la structure Cadior Production qui vient créer la sensation en décrochant ce «derby» qui déjà passionne le «Sénégal de la lutte».
Envisageant d’organiser ce combat le dimanche 5 février 2023, le patron de Cadior Production, Ibrahima Diop, révèle : «Nous n’avons eu besoin que de 48 heures pour décrocher le combat Gris Bordeaux-Ama Baldé. Les lutteurs ont été raisonnables», a-t-il indiqué sans pour autant donner les montants des cachets.
«La forte envie qu’ils ont eue pour discuter de ce combat nous a rendu la tâche facile. L’encadrement des deux lutteurs nous a vraiment facilité la tâche. Dieu, qui fait bien les choses, a décidé que les choses se passent ainsi», se félicite Ibrahima Diop, au bout du fil. Créée la saison dernière, Cadior Production, qui va vers sa première grosse affiche, compte à son actif d’autres combats entre espoirs.
Parlant de sa connexion avec le monde de la lutte, Ibrahima Diop confie que le link a été rendu possible par le fait qu’il soit issu de Pikine. «Je suis natif de Pikine. Et qui parle de Pikine sait que c’est une localité où ses habitants sont des passionnés de lutte. Pikine recèle de très grands champions de lutte, à l’image de Eumeu Sène que j’ai accompagné dans tous ses combats dont le dernier contre Bombardier. Je dirais que j’accompagne tous les lutteurs de Pikine. Il y a quelque chose que je connais de la lutte qui fait que j’en suis un passionné», ajoute-t-il.
Côté perspective, Cadior Production ne compte pas brûler les étapes. «Nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin. On dit que si on connait ta destination, tu n’arriveras jamais. Nous sommes venus travailler pour faire avancer la lutte. Nous voulons faire partie de ceux qui contribuent au développement du pays.»
«Nous ne sommes pas venus concurrencer qui que ce soit dans l’arène»
Sur sa proximité avec les lutteurs de Pikine qui ferait qu’il y ait des risques de soupçon pouvant faire croire qu’il roulerait pour ces derniers, Ibrahima Diop de s’en défendre. «Non du tout ! Nous ne faisons que travailler. Le plus important ce n’est pas qu’un tel ou tel vit à Pikine ou ailleurs. L’essentiel est que le meilleur gagne», soutient le promoteur pikinois.
Sur le défi que constitue pour lui de partager l’organisation des combats avec des promoteurs, à l’image de Gaston Mbengue qui est au-devant de la scène et avec l’absence de Luc Nicolaï, Pape Abdou Fall et autres, le patron de Cadior Production de positiver. «Gaston Mbengue est un père pour moi. Nous ne sommes pas venus concurrencer qui que ce soit dans l’arène. Je ne me considère pas comme le seul à avoir décroché ce combat, je dirais que c’est le combat de tous les promoteurs.» Des propos fédérateurs qui renseignent sur l’état d’esprit de ce jeune promoteur qui compte gagner le pari de son premier «grand combat».