Loin de la ferveur des foules et du populisme constaté des acteurs de la classe politique sénégalaise, notamment en période électorale, Victor Ndiaye, Vice Président du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS), a assisté, et a activement participé aux féconds échanges qui se sont tenus au siège dudit club. Tour à tour, les formations politiques de l’opposition sénégalaise (Yewwi Askan Wi) et celle du pouvoir (Benno Bokk Yakaar), se sont rendues au siège du CIS, présidé par l’homme d’affaires Babacar Ngom, et ce, en l’espace de deux jours d’intervalle.
C’est dans un cadre très serein, niché à l’entrée du village de Ngor, et en présence d’une petite poignée de journalistes, que se sont tenues les deux rencontres sollicitées par les deux formations politiques. Une situation assez inédite pour être soulignée, dans la mesure où nous assistons, avec cette nouvelle dynamique insufflée par le Président du CIS, Babacar Ngom, à une redistribution des cartes entre les têtes de pont de l’économie sénégalaise, et la classe politique du pays.
Victor Ndiaye, PDG de Performances Group est, dès l’entame de son propos, rentré dans le vif du sujet, tirant la sonnette d’alarme et demandant aux hommes politiques présents, ce qu’ils comptent faire de cette bombe à retardement que constitue le flot inquiétant de jeunes sénégalais rentrant dans le marché du travail chaque année (250.000, selon lui), et confronté à l’insuffisance des emplois formels créés, s’élevant à environ 5000 seulement, toujours selon cet ancien alumni de la faculté de droit de l’Université Berkeley de Californie, qui le souligne pour en marquer le profond déséquilibre.
Un constat plus qu’alarmant qui pose avec acuité le problème du contenu du mot « croissance » dans les pays africains.
