En collaboration avec l’Institut Pasteur Dakar l’Oms et le ministère de la Santé du Sénégal, l’Organisation ouest africaine de la santé a initié, du 18 au 20 juillet 2022, à Dakar, un atelier de renforcement des laboratoires nationaux des 15 pays de la Cedeao dans la lutte contre la variole du singe.
Mettre à niveau les virologues et les outiller davantage pour leur permettre de faire des activités de diagnostic plus séquencé des maladies épidémiques telles que la variole du singe. Tels sont entre autres, les objectifs visés par l’atelier de formation initié par l’Organisation ouest africaine de la santé (Ooas), en collaboration avec l’Institut Pasteur de Dakar et l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le ministère de la Santé du Sénégal. Prévue du 18 au 20 juillet 2022, cette session de formation est un cadre de partage et d’harmonisation des connaissances qui va regrouper les experts des laboratoires nationaux des 15 pays de la Cedeao.
Selon le Dr Mamadou Ndiaye, Directeur de la Prévention au Sénégal, la réémergence de ce virus de la variole du singe qui est une zoonose apparentée à la variole humaine éradiquée depuis les années 1980 et dont l’aggravation peut entrainer des apparitions cutanées et même la mort, est une menace réelle pour toute l’humanité, vu son potentiel épidémique très élevé constaté dans la sous-région. Il faut noter que la recrudescence de cette maladie a causé 79 décès sur 1500 cas en Afrique. « Un incident management sera mis en place au Sénégal pour éviter toute surprise liée à son évolution, même si tous les cas suspects notifiés se sont révélés négatifs », a ajouté le Directeur de la Prévention du ministère de la Santé.
Selon le Dr Abdourahmane Sow, Responsable du service des laboratoires de l’Organisation ouest africaine de la santé, des recommandations fortes ont été faites à l’endroit des pays de la Cedeao allant dans le sens de renforcer la surveillance des frontières et les stratégies de communication à l’endroit des populations pour stopper la progression du virus. « Le virus a été détecté au Nigeria, au Ghana et récemment au Bénin (3 cas), même si force est de constater que les cas suspects sont assez importants » a déclaré le Dr Abdourahmane Sow. Il a par ailleurs ajouté qu’à l’issue de cette session de formation, les 15 pays de la Cedeao, disposeront d’un kit de diagnostic pour mettre en place des plateformes de surveillance et de détection d’éventuels cas suspects qui seront précocement référés aux cliniciens pour une prise en charge adéquate.
Le Soleil